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Violences ethniques au Nigeria : un marché totalement ravagé à Ibadan

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Situation dramatique à Ibadan, une ville située au sud-ouest du Nigeria. Une bagarre ayant opposé l’ethnie yoruba et haoussa a dégénéré faisant état de plusieurs morts et le marché de la ville entièrement saccagé.

Il ne reste plus rien de récupérable dans le marché shasha situé dans la ville d’Ibadan. À cause d’une dispute entre ethnie yoruba et haoussa, les vivres amenées dans ledit marché ont été totalement détruites laissant place à une ruine de tomates et d’oignons en décomposition.

À l’origine de cette bagarre, une querelle entre un ouvrier haoussa et un commerçant yoruba racontent des témoins. Ils ont également confié qu’une concurrence commerciale entre les deux groupes a également envenimé les relations dans le marché.  Selon le gouvernement, plusieurs personnes ont perdu la vie, mais il n’y a pas encore de bilan précis. Le président Muhammadu Buhari a d’ailleurs réagi et a appelé au calme.

Pour l’heure, le bilan matériel n’est pas encore établi mais Ibrahim Adelabu, a affirmé avoir perdu plus de 50 000 euros de biens dans ce saccage : « Je possède 11 magasins ici, et des maisons. Absolument tout a brûlé et beaucoup de gens ont dû fuir », a-t-il affirmé.

Un jeune homme yoruba, riverain du marché a déclaré que tout a été brûlé dans le marché. « Ils ont tout brûlé. Même ceux qui étaient nos locataires nous ont attaqué car ils étaient plus nombreux que nous ». La maison de Haruna Yaro, a d’ailleurs servi de refuge pour quelques personnes qui étaient en danger.

« À partir de vendredi, plusieurs milliers de personnes ont trouvé refuge ici, surtout des femmes. Le gouverneur est venu ici dimanche et il a donné l’ordre aux militaires d’escorter ces gens, qui sont partis loin d’ici »

, a déclaré son assistant.

Des fauteurs de troubles venus d’ailleurs

À en croire un riverain du marché Shasha, les fauteurs de troubles sont venus d’autres quartiers. Il affirme que des voyous venus d’autres quartiers ont participé aux pillages des magasins.

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