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Vague de coopération des pays africains avec la Russie : la France-Afrique de plus en plus obsolète

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C’est désormais un secret de polichinelle. Les africains éprouvent de plus en plus une lassitude envers l’ancien pays colonisateur. Malmené depuis les indépendances, les pays africains attendaient sûrement une occasion pour se démarquer enfin du système de servitude française. Et bien, point besoin d’en douter. Une nouvelle ère s’est désormais ouverte sur le continent africain.

Depuis quelques mois, le rapport de force entre la France et ses colonies d’Afrique semble s’inverser. Le Mali, dirigé par Assimi Goïta, aura eu le mérite d’amorcer cette douce révolution. Intransigeant, la junte militaire aura eu le mérite d’indiquer la porte de sortie au pays colonisateur. Comme un rêve qui paraît irréalisable il y a quelques années, Bamako a indiqué la voie aux autres pays africains. Attaqué par des terroristes en 2012, le régime d’alors dirigé par Amani Toumani Touré avait fait allégeance aux forces militaires françaises pour chasser l’ennemi. Sauf que neuf ans plus tard, la présence de cette force française reconvertie en Barkhane avait atteint ses limites.

Il fallait un dirigeant audacieux pour siffler la fin de cette coopération qui devenait toxique pour le bien-être des populations. Après deux régimes démocratiques soldés par un échec en matière de lutte contre le terrorisme, il fallait bien quelqu’un pour stopper l’hémorragie. Très rigoureux et discret, le Colonel Assimi Goïta a fait ses armes aux côtés de cette force française et a également subi le diktat des militaires français dans son propre pays. L’armée malienne chargée de défendre son propre territoire était interdite d’accès à certaines régions du pays. Une pilule amère à avaler pour quelqu’un qui prendra finalement le pouvoir par la force.

D’abord condamné par les autorités françaises qui avaient du mal à réaliser ce qui leur arriverait par la suite, les autorités maliennes, à sa tête le colonel Assimi Goïta, sont restées droit dans leur botte. Sans hésiter, elles ont indiqué la porte de sortie aux colons qui se croirait toujours maître du destin de leurs anciennes colonies. Telle une boussole, cette décision de la junte a ouvert les yeux aux autres dirigeants africains encore sous le joug de la France-Afrique.

C’est d’abord le président centrafricain, Faustin Touadera nouvellement élu à la tête de son pays qui a donné les premiers signaux de cette révolution. En proie à des attaques rebelles qui menaçaient son pouvoir, le chef de l’État centrafricain s’est d’abord tourné vers la France. Mais il a été traité avec mépris ressuscitant l’histoire douloureuse du passé. Et comme la nature a horreur du vide, les russes l’on accueilli à bras ouverts. En effet, ce partenaire européen n’a jamais vu de bon œil les agissements de la France en Afrique. Et comme pour rendre à l’ennemi la monnaie de sa pièce, elle s’est rendue disponible aux sollicitations de certains pays africains. Également efficace grâce à ses instructeurs, dont d’aucun appelle les mercenaires russes, le groupe Wagner ne cesse de réaliser des exploits sur le continent, notamment aux côtés des forces maliennes. Après quelques mois de collaboration, plusieurs terroristes sont déjà neutralisés, autant que sur les neuf ans de coopération avec la force Barkhane si l’on se réfère aux propos des autorités maliennes.

Voyant le fruit de cette collaboration, d’autres pays africains tournent déjà dos à la coopération militaire française. C’est le cas du Cameroun qui a signé un accord militaire avec la Russie pour cinq ans. Le Burkina Faso, en proie à des attaques terroristes, hésitant, ne verra pas d’un mauvais œil de se tourner vers la Russie. Comme quoi, après soixante ans de servitude des pays africains vis-à-vis de la France, une nouvelle ère s’ouvre sur le continent avec des dirigeants qui commencent par rappeler à la France que la période de la soumission est terminée.

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