Ultimatum donné à la Guinée et au Burkina pour le chronogramme de la transition : La CEDEAO aboie Doumbouya et Damiba passent
À croire qu’ils se sont donnés le mot. La Guinée et le Burkina Faso ne se sont pas pliés à la volonté de la CEDEAO, qui souhaite un retour à l’ordre constitutionnel dans ces deux pays dans un délai raisonnable. Les deux pays ont dit niet à cette institution ouest africaine qui s’est détournée de son objectif à en croire les propos de Ousmane Gaoul Diallo, porte-parole du gouvernement de la transition de Guinée.
« Maintenant, chacun doit accepter de jouer son rôle et je pense que la CEDEAO depuis un certain temps s’est détourné de l’objectif d’être cette institution au service des populations et de plus en plus elle apparait aux yeux de l’opinion publique ouest-africaine comme une organisation au service de quelques chefs d’Etat et cela ne marchera pas », a fait savoir le porte-parole du gouvernement de la transition de Guinée. Dans le cas du Burkina Faso, la charte de la transition adoptée en début mars, prévoit une transition d’une durée de trois ans avant la tenue d’élections libres. Un délai jugé trop long par la CÉDÉAO.
Que valent aujourd’hui les décisions de la CEDEAO? Cette question taraude l’esprit des observateurs et lecteurs de l’actualité politique du continent. L’organisation perd en crédibilité et ses décisions sont de plus en plus bafouées. Au lieu d’entretenir un fétichisme de date avec des pays qui attendent des transitions démocratiques, elle ferait mieux de revoir son fonctionnement et repartir sur de nouvelles bases qui rassurent les uns et les autres. Mieux elle ne doit pas perdre de vue que nous sommes en Afrique où tout se négocie.