Les chefs d’Etats de l’Afrique se sont retrouvés à Malabo au cours d’un sommet qui a pris fin le 28 mai. Aucune mesure concrète n’a été annoncée après les quelques jours de discussion entre les chefs d’Etats.
A Malabo semaine dernière, les Chefs d’Etats africains ont focalisé leur attention d’abord sur le terrorisme. Dans l’ensemble, ils ont reconnu que « le terrorisme a continué à prospérer » sur le continent, « notamment parce que nous n’honorons pas nos propres engagements », a affirmé Moussa Faki.
Le deuxième sujet est lié aux coups d’Etat successifs enregistrés dans l’Afrique de l’Ouest. « Les changements anticonstitutionnels de gouvernement », qui se sont multiplié ces derniers temps en Afrique de l’Ouest, au Mali, en Guinée, au Burkina Faso, n’ont pas manqué d’être une source de préoccupation pour les chefs d’Etats et de gouvernement africains.
Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’UA, n’a pas hésité à dénoncer « les coups d’État rampants » que sont « les modifications de constitutions aux fins de confiscation du pouvoir », qui peuvent conduire à « des coups d’État ou à des révoltes populaires ». « Ce qui est nouveau, c’est l’aggravation de la situation sur le terrain et l’effet de contamination que cela peut produire vers les autres pays, notamment les pays de la COS [d’Afrique du Nord] et qui étaient jusqu’ici épargnés. Nous espérons qu’eu égard de la situation, ces décisions ne soient pas traitées comme des décisions d’antan, puisque déjà nous avions la convention de Lomé, nous avions la charte pour la démocratie et les droits de l’homme qui existe, mais ce sont des documents qui ne sont pas très observés. Et malheureusement, nous voyons ces coups d’État revenir dans notre continent », a déploré Moussa Faki Mahamat.