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Russie : l’opposant Alexeï Navalny reste encore en prison

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La justice russe reste ferme sur le cas de l’opposant Alexeï Navalny. Elle a confirmé ce samedi 20 février 2021, sa condamnation pour deux ans et demi de prison ferme pour violation d’un contrôle judiciaire.

Ce n’est visiblement pas le bout du tunnel pour le militant anti-corruption russe, Alexeï Navalny. En effet, la justice de son pays a confirmé ce samedi, en appel, sa condamnation à 02 ans et demi pour violation d’un contrôle judiciaire.

Selon une journaliste de l’AFP présente à l’audience, le juge d’un tribunal de Moscou, Dmitri Balachov, a toutefois légèrement réduit d’un mois et demi la condamnation du militant anti-corruption, qui devra finalement purger une peine de deux ans et demi de prison.

L’opposant russe était revenu dans son pays en janvier d’une convalescence après avoir été victime d’empoisonnement, dont il accuse le Kremlin, d’être à l’origine. Il a été arrêté dès son arrivée à l’aéroport et a écopé le 2 février de deux ans et huit mois d’emprisonnement ferme.

Une condamnation qui a fait réagir la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) qui a reagi en arguant que l’opposant russe de 44 ans, est en danger. Mais immédiatement, cette décision de la CEDH a été rejetée par le président russe Vladimir, Poutine, malgré la menace de nouvelles sanctions contre son pays.

Une deuxième accusation contre Alexeï Navalny

Toujours dans la journée du samedi 20 février, Alexeï Navalny comparaîtra dans l’après midi devant une autre juge dans un procès pour « diffamation » d’un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale. Il risque une peine de trois ans en camp de travail forcé.

Avant son procès, le parquet a d’ailleurs requis contre le critique du kremlin 950 000 roubles d’amende soit 10 600 euros environ. Le parquet réclame également que le sursis de l’opposant soit converti en prison ferme. Pour un petit rappel, la plupart des peines d’emprisonnement en Russie sont effectuées dans des camps pénitentiaires situés parfois loin de tout à l’époque de l’Union Soviétique.

Le travail des détenus, habituellement dans des ateliers de couture ou de fabrication de meubles, y est obligatoire. Les conditions de détention y sont aussi régulièrement dénoncées par les défenseurs des droits humains.         

La condamnation de l’opposant russe divise la Russie et l’Union Européenne   

La condamnation d’Alexeï Navalny par la Russie pose un problème de violation des droits de l’homme pour l’Union européenne et les États-Unis. Des appels à le libérer deviennent incessants de la part de ces deux organes. Les collaborateurs de l’opposant ont également appelé les Occidentaux à sanctionner de hauts responsables russes et proches de Vladimir Poutine.

Mais Moscou y voit une « ingérence » dans ses affaires et a menacé les Européens de représailles. Alexeï Navalny et ses partisans comptent organiser de nouvelles manifestations contre le pouvoir au printemps et à l’été, ainsi qu’à l’approche des élections législatives. Pour rappel, l’incarcération en janvier de l’opposant russe avait conduit à trois journées de manifestations réprimées par la police.

Hormis l’affaire de violation de contrôle judiciaire et de diffamation pour laquelle l’opposant est condamné, d’autres dossiers sont également en cours contre lui. La justice russe est notamment saisie d’une plainte en diffamation déposée contre Alexeï Navalny par le sulfureux homme d’affaires Evguéni Prigojine, réputé proche du président Vladimir Poutine.

De même, une enquête pour escroquerie le vise également. Le dossier est en cours d’instruction dans lequel une peine maximale de 10 ans de prison est envisageable.

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