Dans un entretien accordé au quotidien français La Croix, le président du Niger Mohamed Bazoum n’a pas fait dans la dentelle avant d’annoncer la mort du G5 Sahel. « Le G5 Sahel est mort » a déclaré le président nigérien.
« L’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour toute la sous-région… Le G5 Sahel est mort ». « Si ce pays était dans une situation normale, nous serions en mesure de développer notre coopération en relation avec Barkhane », a laissé entendre Mohamed Bazoum.
Selon ses propos, les forces maliennes ne remplissent pas leur mission dans la zone « des trois frontières ». « Notre frontière avec le Mali est sous la coupe de l’État islamique au Grand Sahara. Bamako n’a pas investi les postes avancés dans cette zone », a accusé le président nigérien. Pour lui, le bras de fer entre la France et le Mali compromet la synergie d’action entre les pays du G5 Sahel.
« Bamako est dans une fuite en avant qui l’isole en Afrique et nous prive d’une stratégie concertée et coordonnée pour lutter contre le terrorisme. Le départ de la France du Mali nous empêche désormais de coordonner nos actions. L’isolement de Bamako en Afrique de l’Ouest est une mauvaise chose pour toute la sous-région », a indiqué Mohamed Bazoum. Déjà critique envers la junte militaire au pouvoir au Mali, le président nigérien continue de soutenir la position française contre ses frères maliens.