Doumbouya visé par une plainte à la CPI
Suite aux différentes répressions suivies de meurtres lors des dernières manifestations, le FNDC a transmis à la CPI un document en annexe duquel le signalement de la répression meurtrière ces derniers jours à Conakry. Parmi les 13 personnalités citées, le nom du Colonel Mamadi Doumbouya, président de la Transition, se trouve à la première place. Entre autres noms, il y a le Colonel Amara Camara de la Présidence, Alphonse Charles Wright, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, le Colonel Balla Samoura, du Haut-commandement de la Gendarmerie, le ministre de l’Administration du territoire, Mory Condé, Aboubacar Sidiki Camara, de la Défense nationale.
Le Front national pour la défense de la Transition (FNDC) motive cette décision de transmettre cette liste à la Cour pénale internationale (CPI) par plusieurs facteurs:
« Considérant la résurgence des pratiques liberticides du régime précédent contre lesquelles le CNRD s’insurgeait et par lesquelles il justifiait son coup d’État du 05 septembre 2021 à savoir : arrestations et détentions arbitraires d’acteurs politiques et de la société civile, interdiction sans aucune base légale de sortie du territoire, kidnappings nocturnes, interdictions des manifestations pacifiques, entraves à l’exercice des libertés de réunion et d’association par l’occupation des sièges des partis politiques et des organisations de la société civile les plus représentatives, en l’occurrence l’UFDG, l’UFR, le RPG et le FNDC ;
considérant enfin que des personnes ci-dessous nommées sont indubitablement responsables du refus systématique du dialogue avec les forces vives de la nation conformément à l’article 77 de la Charte de la transition pourtant adoptée par le seul CNRD ; qu’ils ont, à travers des fraudes, propagandes, mensonges, intimidations, interpellations, détentions arbitraires, complots, traitements inhumains et dégradants, favorisé, dans le sang et dans la douleur, la descente aux enfers de notre chère patrie ;
que leurs agissements les disqualifient indéfiniment des valeurs cardinales de notre chère patrie ;
que par leur comportement, la Guinée a failli à ses obligations internationales en matière de démocratie et de droits de l’homme ; q
u’ils ont plongé la Guinée dans une crise qui rend fragile la paix et la stabilité sociale ;
qu’en conséquence, les personnes figurant sur la liste ci-jointe doivent être tenues responsables de la répression sanglante et des violations des droits de l’Homme en cours en Guinée.
J.M