Officiellement, le 08 mars journée internationale des droits de la femme est passée avec comme thème “L’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable”. Mais jusqu’à ce jour, on continue de célébrer cette journée dans presque toutes les communes du pays. Le timing ne doit rien au hasard. Des élections vont se tenir dans les mois qui viennent. Bien que le temps semble encore loin où une candidate sérieuse se présentera à la présidentielle, les femmes n’hésitent pas à briguer d’autres mandats, notamment la course au parlement. Que les femmes ne se laissent pas manipuler par les bons apôtres, qui ne visent que les prochaines joutes électorales. Est ce qu’il y avait tant d’engouements quand on parle du 8 mars dans ce pays? Les femmes béninoises dans leur grande majorité ont besoin que leurs capacités soient impérativement renforcées, afin qu’elles puissent participer pleinement au développement du pays.
La femme a-t-elle besoin d’être autant célébrée ? Pourquoi accordons nous cette importance cruciale à la femme à quelques mois des législatives ? Loin de haïr ou de mépriser la femme, on constate dans presque toutes les contrées du pays un regain d’activités en ce qui concerne la journée internationale de la femme. La femme est célébrée, magnifiée. Mais derrière ces nombreuses célébrations, des analystes trouvent des calculs politiques. En politique, les Béninoises restent en effet cantonnées aux rôles de second plan. Dans les discours, on trouve qu’il y a un décalage entre les discours et les faits.
Législatives de janvier 2023
En faisant de la promotion des femmes l’une des priorités de son deuxième mandat, le président Talon avait pourtant promis que les Béninoises seraient représentées à hauteur d’une femme par circonscription électorale, soit 24 femmes sur les 109 pour la prochaine législature. Alors qu’elles ont leurs propres organisations au sein de chaque parti et qu’elles mobilisent avec un certain succès, la population autour de leurs candidats, elles n’en influencent pas la ligne politique. Très nombreuses parmi les militants, elles n’utilisent malheureusement pas cet atout du nombre pour faire basculer les orientations politiques en leur faveur.