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Présidentielle d’avril 2021 : les perdants doivent respecter le pouvoir des urnes

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Dans quelques semaines, le Bénin tiendra sa présidentielle qui pointe inexorablement à l’horizon. Les sauts intempestifs d’humeur des uns et des autres, surtout à l’occasion de la phase d’enregistrement des dossiers de candidature, offre l’opportunité de réfléchir à une double interrogation : quelles  vont les implications du rejet des candidatures fantaisistes et faut-il, in fine, contre vents et marrées s’accrocher à la règle du parrainage au péril de la fête de la démocratie que constituent généralement les élections présidentielles en République du Bénin ? En outre, valider la candidature des traitres bannis du parti Les Démocrates, ne risque-t-il pas de créer une ambiance propice aux violences et désastres humains, liés à la surchauffe des égos.

11 avril 2021. En cette date, le Bénin tiendra la présidentielle, la première de l’ère post-réformes politiques. Dans la foulée des préparatifs, le spectacle désobligeant de certains aspirants à la fonction présidentielle, lors du dépôt des candidatures à la commission électorale nationale autonome (CENA), interroge plus d’un. Sur la vingtaine de candidatures enregistrées, il y en a qui sont systématiquement condamnées à la corbeille de la CENA. Tandis que la bonne majorité des candidatures, ayant  respecté le principe du ticket présidentiel en se trouvant un colistier, n’a malheureusement pas réussi à se conformer au principe du parrainage. En dépit de la volonté affichée des députés de la majorité monocolore, le grand nombre de candidats notamment de l’opposition, n’est pas parvenu à avoir la faveur des parrainages. Est-ce par défaut d’avoir essayé ? Ou simplement parce que les potentiels parrains sont dans une entreprise de diversion ou de digression ? Le fait que le président de la République à lui seul, obtienne 118 parrainages sur un total de 159, est en tout cas très évocateur. A ce rythme, au soir du 11 avril, le juge constitutionnel risque fort d’avoir du pain sur la planche car les recours vont pleuvoir à la manière d’une tornade violente, renforçant ainsi les tensions dans un pays déjà divisé par les réformes qui restent au travers de la gorge du plus grand nombre. Par ailleurs, il est à craindre la politique de boycott envisagée par certains opposants. Quoiqu’il arrive, il faut appeler les uns et les autres à la retenue afin que le jeu dangereux des opposants malheureux, n’embrase la République.

Faisons l’éloge de l’apaisement et de la défaite électorale acceptée

Pour les candidats malheureux à l’issue du verdict de cette joute électorale, le sens de l’intérêt général et celui de l’État devraient conduire à un dialogue avec le vainqueur des urnes pour arriver à la consolidation de l’unité nationale, que la plupart des citoyens béninois à l’instar de ceux américains, ivoiriens ou encore guinéens souhaitent sans doute ardemment. À ce titre, en Côte d’Ivoire, la position de Laurent Gbagbo a brillé pour son sens de la responsabilité, appelant les différentes parties au calme, à l’apaisement et à la réconciliation nationale. Pour les différents candidats malheureux, l’histoire retiendra qu’ils auront préféré, à la paix civile et au respect des vies humaines, la contestation de scrutins perdus. Vivement que le moment venu, d’autres politiques sensés, fassent de même afin que la paix fragile ne se consume et ne vole finalement en éclat.

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