Présence de toute la classe politique à la cérémonie du 62ème anniversaire de l’indépendance du Bénin
Enfin retentissent les cloches de la paix!?
Pari gagné pour le président Patrice Talon a-t-on envie de dire après la cérémonie officielle entrant dans le cadre de la célébration du 62ème anniversaire de l’accession de notre pays à l’indépendance. Si l’homme a réussi à battre le rappel de tous ses prédécesseurs vivants, il a aussi et surtout réuni toutes les forces vives de la nation autour de cette célébration. Tous ceux qui en veulent au Président Patrice Talon ou du moins à son système de gouvernance ont répondu présent à cette célébration. Plusieurs observateurs avertis de l’actualité politique nationale ont noté la présence remarquable des anciens Présidents Nicéphore SOGLO et BoniYayi dont la dernière participation à la cérémonie officielle et au défilé datait de 2016.
Après 62 ans d’indépendance, le symbole de la jarre trouée magnifié
Même si ces dernières années la convivialité légendaire des descendants de Guézo et de Behanzin unissant leurs doigts pour boucher les trous de la jarre commune s’est muée en confiance et en suspicion permanentes, le tableau présenté par la classe politique au 62 ème anniversaire reste une fierté pour nombre de Béninois. Opposants et majorité au pouvoir ont répondu présents à la célébration de la fête.
Si Soglo Yayi et Talon ont pu dépasser ce qui les divisait et paraissait insurmontable en se retrouvant, visiblement heureux main dans la main, visages souriants et même riants, ce n’est certainement pas pour faire les choses à moitié. L’espoir du peuple ne doit pas être déçu, car ils en porteront la lourde responsabilité. Ces premiers pas doivent conduire le pays vers la stabilité politique et la cohésion nationale tant recherchées depuis quelques années. Au fait, ces trois figures importantes de la politique ont intérêt à laisser une bonne impression dans l’opinion publique nationale, afin que le marathon électoral qui va s’ouvrir l’année prochaine soit inclusive. La vitalité de la démocratie béninoise en dépend.
Sergino Lokossou