L’état des lieux sur le paludisme en Afrique subsaharienne, selon l’Organisation mondiale de la santé est préoccupant.
Selon le dernier rapport mondial de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié sur le paludisme la semaine écoulée, 627 000 personnes du monde entier (pour la plupart des enfants âgés de moins de cinq ans en Afrique) sont mortes du paludisme en 2021. Un chiffre trois fois le nombre de personnes recensées comme étant mortes du coronavirus dans le monde à la même période.
Dans un rapport de 2021 sur le paludisme, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) affirme que la région africaine figure parmi les plus durement touchées. L’Agence publique mondiale de la santé avance qu’à l’heure actuelle, un enfant meurt de la malaria chaque minute, et dans presque tous les cas, ce dernier se trouve en Afrique.
Grâce à une méthodologie actualisée et utilisée pour calculer le nombre de décès chez les enfants de moins de 5 ans, ce rapport porte un regard différent sur le véritable fardeau du paludisme sur le continent noir.
En effet, il révèle que l’Afrique porte le fardeau le plus lourd du paludisme dans le monde. Ainsi, 95 % des cas de paludisme et 96 % des décès sont concentrés en Afrique subsaharienne, et 80 % de tous les décès dus au paludisme en Afrique sont recensés chez les enfants âgés de moins de cinq ans.
Les conséquences économiques, sociales et humaines de la maladie infectieuse tropicale sur le continent sont énormes, et des mesures urgentes sont nécessaires pour atteindre les objectifs fixés par la stratégie technique mondiale de l’OMS pour le paludisme à l’horizon 2030.
«Les gouvernements africains et leurs partenaires doivent intensifier leurs efforts pour que nous ne nous laissions pas distancer davantage par cette maladie évitable.» a souhaité la directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.
Le 25 avril est la Journée mondiale de lutte contre le paludisme dans le monde. Elle a été instituée par les États Membres de l’OMS lors de l’Assemblée mondiale de la Santé 2007. Une occasion de souligner la nécessité d’investissements continus et d’un engagement politique durable en faveur de la prévention du paludisme et de la lutte contre cette maladie.