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Mesures du gouvernement pour pallier à la cherté de la vie au Bénin : KASSA GNARIGO Pierre propose la création des boutiques témoins

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Le gouvernement a pris quelques mesures pour pallier à la flambée des prix de certains produits de grande consommation. Mais est-ce que ces mesures pourront vraiment avoir un impact sur le quotidien des Béninois. C’est ce que nous avons voulu savoir en prenant en interview le secrétaire général du Collectif des Enseignants Pré-Insérés des Enseignements Maternel et Primaire (CEPI-MEMP), KASSA GNARIGO Pierre.

Vif d’Afrique : Quelle est votre appréciation par rapport à la récente décision du gouvernement de pallier à la cherté de la vie en fixant les prix de certains produits de première nécessité?

Dans un premier temps je dirais que c’est un ouf de soulagement. Seulement qu’il devrait y avoir des préalables. Il fallait peut être créé des structures qui vont se charger dans un premier temps de récupérer les produits vivriers et les stockés. Après ça, chaque citoyen pourrait se rendre au niveau de ces structures dans sa localité pour s’approvisionner. Si l’Etat veut faire le social, il faut qu’il y ait une activité parallèle à ceux des structures privées chez qui on s’approvisionne. C’était le cas autre fois où on stockait des vivres dans toutes les communes, notamment l’Onasa. De plus, les produits qu’ils ont cité il n’y a pas le maïs, le haricot, le Soja or nous utilisons beaucoup plus ces produits. L’autre chose, c’est qu’il fallait donner une durée de deux semaines aux vendeurs afin qu’ils vident les produits qu’ils avaient payé chère. Parce que quand vous payez chère, et d’un jour à l’autre on vient vous dire de vendre moins chère ce serait un peu difficile.

Selon vous est-ce que ces mesures peuvent avoir réellement d’impact sur le quotidien des Béninois ?

Je ne pense pas. Ce serait très difficile, qu’il y ait un impact tout de suite peut être à la longue. Je suppose que je suis un vendeur de bidons d’huile d’arachide et j’avais déjà 20 bidons en stock et le gouvernement fixe son prix alors que je n’ai pas encore vendu mes 20 bidons donc vous voyez que ce n’est pas évident. Et c’est là l’hypocrisie qui s’observera dans nos marchés où les commerçants continueront d’appliquer toujours l’ancien prix ce qui est normal.

Est-ce que votre organisation a-t-elle réagi par rapport à la flambée des produits de première nécessité ? Si oui qu’est ce que vous avez proposer au gouvernement ?

Vous voyez même les centrales syndicales n’ont pas été invitées à ce que je sache. En un mot je ne pense pas qu’elles ont été associées aux nouvelles mesures. Le gouvernement a sa méthode de fonctionner. Donc je dirais tout simplement que notre organisation n’a pas réagi et n’a pas été invitée à prendre part aux décisions. . Si on avait eu cette possibilité, on allait propose au gouvernement d’ouvrir des boutiques témoins dans toutes les communes et avoir des structures pour les gérer. En ce moment , le gouvernement pourrait fixer les prix plus bas par rapport à ce qui est sur le marché, ce qui va amener les commerçants à revoir leurs prix à la baisse.

À propos de votre lutte il y a quelques mois pour revendiquer une meilleure condition de vie et de travail des aspirants, est-ce que quelque chose à changer depuis ce temps ?

Je dirai non il n’y a pas grand-chose . Nous sommes restés toujours comme ça. J’ai appris lors du récent conseil des ministres que le gouvernement a dissout l’Anapes, c’était la structure qui nous gérait. Autrement dit notre employeur. Comme ils l’ont dissout, certainement il nous réserve des surprises qui peuvent être positives ou négatives. Mais nous n’allons pas être perssimistes. Nous avons voulu servir notre pays mais de la manière dont l’Etat nous traite c’est un peu difficile. Aujourd’hui nous sommes le dimanche 27 mars 2022 sans nos allocations .Comment allons nous faire pour la nouvelle semaine qui démarre demain? Comment allons nous nourrir nos petites familles respectives? Donc en un mot nous souffrons psychologiquement et financièrement . Et c’est dommage pour nous les jeunes qui avions décidé de servir notre nation.

Quel message avez vous à adresser à vos collègues aspirants en cette période de cherté de la vie ?

Je leur demande de garder leur mal en patience. Ce n’est pas facile mais nous allons quand même redoubler d’efforts et serrés la ceinture. On nous avait parlé de serrer la ceinture depuis 2016, mais jusqu’à présent il n’y a pas encore de desserrement. Nous avons fait des doléances entre temps mais nous ne savons pas si réellement nos doléances ont été transmises au président de la République. Comme je l’ai dit plus haut, peut être avec la dissolution de l’Anapes, on pourrait nous confier au ministère de la fonction publique. Donc voilà un peu mon message à l’endroit des camarades.

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