Mauvais traitement des malades par des agents de santé : Nos hôpitaux, des mouroirs. Ici, on crève !
Il vaut mieux ne pas tomber malade au Bénin pour ne pas avoir à être trimbalé entre les différents hôpitaux du pays où les patients, souvent, sont accueillis à bras ouverts dans l’antichambre de la morgue. Entre la maternité, les urgences et autres unités de soins, il faut choisir et réfléchir à deux fois avant d’y envoyer un proche qu’on aimerait revoir en vie. Et bien portant nous sommes dit-on, à l’ère de la rupture et du nouveau départ.
Les hôpitaux du Bénin seraient-ils des mouroirs pour les paisibles populations malades et ayant besoin d’un soin de santé de qualité ? Difficile pour l’instant de ne pas croire le contraire.
En effet, dans un audio envoyé à notre rédaction par le président de l’ONG BENIN DIASPORA ASSISTANCE Médard Koudébi, suivies des copies des plaintes des parents ayant perdu un membre de leur famille pour mauvais traitement, la situation des malades dans les hôpitaux du Bénin est alarmante. Tenez, le 25 décembre 2021, le sieur MONRA Bio a fait une chute de son lit au service de neurologie du CHD Parakou au premier étage sans ascenseur. Il est décédé finalement des séquelles de ses blessures.
Le 09 et le 28 Avril 2022, suite à une double chute successive de dame AHLAN GILBERTE de son lit des services de réanimation du CNHU, elle est finalement décédée le 01 mai 2022 après avoir eu des blessures et une transfusion sanguine de 5 poches de sang. La saignée ne s’est pas arrêtée là, le 06 Mai 2022 à 18 h, dame SEÏDOU BIO GORO ZOULEHATOU enceinte des jumeaux a fait une chute de de la table d’accouchement à l’hôpital de Kandi. Elle est décédée en plus des jumeaux. Cela a d’ailleurs provoqué le soulèvement des populations de Kandi. A en croire Médard Koudébi, les services des hôpitaux mises en cause n’ont ni informés la direction de leurs hôpitaux des faits et n’ont mentionné non plus ces chutes dans les dossiers médicaux des malades décédés.
Outre ces incidents malheureux, plusieurs centres de santé sont dans des états piteux. C’est le cas par exemple du centre de santé de Kpahou ou le plafond de certaines salles est dans un état de délabrement. Il est désormais temps que le chef de l’Etat ait un regard sur ce qui se passe dans les hôpitaux en initiant des visites inopinées afin de constater de visu la barbarie qu’orchestre certains agents de santé.