Indifférence notoire sur les sujets préoccupants
A moins de 5 mois des législatives du dimanche 08 janvier 2023 au Bénin, force est de constater une indifférence notoire sur les sujets de grande préoccupation des populations face à la ribambelle d’animation de galerie politique, entre effets d’occupation de l’opinion par des sujets superflus, et une mobilisation de toutes couleurs, d’activités politiques et sportives.
Le haut du pavé est tenu par des thématiques comme : Renouvellement d’instances, Fusion, Renouvellement de la classe politique, Candidature ou Non candidature… qui en réalité ne sont que des paravent.
Le vrai débat des législatives de 2023, c’est maintenant !
Si le dimanche serait faste, c’est dès le début du weekend on le sait, dit le dicton populaire.
Les prémices de ces élections législatives augurent du déjà vu, et du sans lendemain, à moins de changer la donne le plus tôt que possible. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Les médias devant faire la veille sont aux abonnés absents, dans une ritournelle de relaie d’amuseurs de galerie, et coutumiers du fait, qui ne trouvent leur fond de commerce que dans la distraction, entre plateaux télés, et partages sur les réseaux sociaux. Il y a encore peu, on connaissait le poids des organisations de la société civile dans leur rôle majeur sur le débat politique à la veille des élections. Mais hélas c’est de l’histoire ancienne…
La nature ayant horreur du vide, on ne cite à longueur de journée que de présumés acteurs politiques dans une hypocrisie collective, qui à la limite encourage la médiocrité, dans la gestion de la chose publique. Car si on devait envoyer des gens aux devant de la scène, cela devrait être les meilleurs d’entre nous. Tant dans leur vision, leur probité et leur détachement au matériel.
Force et de constater que des observateurs de la vie politique ont ramené le niveau si bas qu’on relaie de l’inculture.
Qu’on est en droit de se demander si ce sont les acteurs politiques qui doivent nous imposer leur agenda, et les sujets en débat à la veille de ces élections législatives, au prétexte d’animation de la vie politique, parlant de tout, sauf de l’essentiel ?
Quel est le programme des partis, quels sont leurs projets législatifs, comment entendent ils représenter leurs mandants, où sont leurs permanences?
Comment comptent ils contribuer à améliorer la gouvernance du pays, amortir le choc de la répercussion de la crise Covid-19 et du conflit russo-ukrainien, régler l’épineuse question de chômage et de sous emploi des jeunes, les conditions des femmes, la scolarisation des enfants et des filles, sans occulter la lutte contre le terrorisme qui est à nos portes ?
Voilà des sujets parmi tant d’autres préoccupations, sur lesquels l’opinion attend être entretenue, et ce n’est pas pendant la kermesse de 15 jours de campagne.
Car il ne s’agit pas d’appel au vote, mais de débattre du projet politique et des programmes politiques des partis politiques comme l’indique la charte des partis politiques, en ses articles 2, 3, 4, 5,7,8 et 9.
Le vrai débat, c’est ici et maintenant !
Finir avec le bétail électoral, les votes les yeux bandés, sectaires, identitaires et mercantiles…
Faire autrement pour pouvoir en tirer les marrons du feu, au mépris des lois établies ne serait que parjure et violation flagrante du droit des citoyens, dont la colère gronde et finit par s’abattre sur leurs geôliers telle une sentence.
Et pour conjurer ce sort, le vrai débat, c’est maintenant !
A.B