Initiation des enfants au sport : après l’école, des jeunes élèves découvrent une nouvelle passion

Depuis quelques années, certains parents ont compris l’importance du sport dans la vie de leur progéniture. Ils n’hésitent plus à inscrire leurs enfants dans des clubs de sport. Si jadis, certains parents étaient très réticents à l’idée de voir leurs enfants pratiquer du sport, la tendance est désormais à l’inverse.

16h ce samedi 14 mai sur le terrain de Handball de l’Université d’Abomey-Calavi. De jeunes enfants très beaux dans leur combinaison s’apprêtaient à monter sur le terrain avec leur roller shoes. Ils sont coachés par Raoul Idohou, ancien athlète du Bénin et grand passionné du sport à la base. « Nous avions mis sur place Elites Omnisports dans le but d’offrir à notre pays le Bénin, une relève de qualité pour que dans l’avenir, nous ayons des champions qui ont goûté très tôt à leurs disciplines », a-t-il affirmé.

Rainath, 6 ans, en classe de CP, découvre pour la première fois le roller shoes. Son coach l’aide à s’adapter. « Elle a un peu la mine serrée mais elle va prendre gout avec le temps ». Plus près d’elle, ses camarades déjà bons dans la conduite s’offrent le tour du terrain de Handball en toute sérénité. « Notre ambition est de créer un cadre où la pépinière va s’exprimer régulièrement. Comme défis, pouvoir organiser régulièrement notre compétition inter club qui sera à sa troisième édition en décembre prochain. Ceci permettra aux clubs de s’affronter pour sortir de grosses performances », a affirmé Raoul Idohou.

Les parents conscients désormais des enjeux du sport

Dame H. un parent d’élève ayant inscrit son enfant dans un club de Karaté nous confie les raisons de son choix : « J’ai voulu que mon petit garçon fasse le sport dès le bas âge et en particulier le Karaté parce que ça peut l’aider à se défendre seul face à certaines situations ». Ses propos seront renchérit par le coach Raoul qui a inscrit également ses deux garçons au roller sports. « La charité bien ordonné commence par soit même dit-on. A quoi bon de coacher les enfants des autres et ne pas intéresser les miens au sport ? », S’est-il demandé. « J’ai deux garçons qui sont très bons au roller surtout l’ainé comme tu le vois toi-même. Je pense le présenter à la prochaine compétition qu’organise la fédération », a-t-il ajouté.

Quelques mètres à côté, l’on aperçoit un groupe de jeunes s’essayant aux différentes épreuves d’athlétisme. Ils sont également entrainés par un collaborateur du coach Raoul. « Au sein de Élites Omnisports, on retrouve, l’athlétisme, le roller sports, le basket-ball. Pour le moment, ce sont ces disciplines sportives que nous embrassions en espérant intégrer peu à peu d’autres si les moyens suivent », a expliqué Fidèl D. l’un des encadreurs du club.

Dans le lot des jeunes athlètes, Raissa, une élève en classe de 3e est déjà médaillée en or au 100m lors de la compétition inter club organisée par Elites-Omnisports en partenariat avec d’autres clubs sportifs venus d’ailleurs. « C’est un talent pur », nous confie son encadreur. « Lors des deux premières éditions des inters clubs personnes n’a pu la détrôner lors des épreuves de 100m », a-t-il affirmé. L’intéressée elle-même, un peu contrastée devant ses encadreurs n’a pas souhaité nous confier ses impressions. Autrefois sujet de discorde entre enfant et parent, l’importance de la pratique du sport est en train d’être cernée par plusieurs parents désormais.

Les classes sportives, une initiative à pérenniser

Le gouvernement du Bénin a initié depuis quelques années un projet de développement du sport à la base appelé « classes sportives ». A en croire Oswald Homéky, « il s’agit d’une initiative mise en place pour détecter de jeunes talents à la base ». Justin Hounvènou, encadreur d’une équipe de football de catégorie d’âge confie qu’il s’agit d’une initiative qui devrait être instituée depuis plusieurs années. « Ça a pris du temps mais c’est un projet à pérenniser », a-t-il laissé entendre. « Aujourd’hui les parents ont compris l’importance du sport et n’hésitent plus à laisser leurs enfants pour pratiquer le football par exemple. Moi j’encadre trois catégories d’enfants les U15, 17 et 20 et cela ne serait pas possible sans l’aide des parents », a-t-il laissé entendre.

A l’instar des études, la pratique du sport à la base est une bonne chose et devrait être incitée au niveau des parents afin que ceux qui hésitent encore à laisser leur progéniture faire du sport soient convaincus.

Mardoché BOKO