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Houègbo à l’origine : Que nous dit la source orale ?

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Dans sa splendeur verdoyante, la cité des « Houègbo Guéyon » tire sa source d’un conflit entre quatre frères ; Ces derniers, après le décès de leur père, n’arrivaient pas à s’entendre sur le partage de l’un de ses biens qu’il leur a laissé. Les sources orales sillonnées dans la ville de Houègbo nous confient qu’il s’agissait en fait d’un pagne avec lequel, le défunt père des quatre frères se couvrait la nuit. Ce page dans la langue vernaculaire est appelé « Gué ». Ainsi, partir d’Adja Tado, les quatre frères dans leur migration n’ont pu trouver un terrain d’entente jusqu’à traverser la Lama où ils rencontrèrent un chasseur.

Ce dernier, informer de l’objet de la dispute entre les frères a décidé de trancher. Il leur dit « vous n’allez pas couper le pagne ni le déchirer ». Alors, il convainc les frères qui creusèrent un trou et enterrèrent le pagne. C’est la fin du conflit « Houè-gbo ». Le chasseur déclara de ce fait que c’est en ce lieu que va pourrir le pagne « Gué-yon ». Ainsi naquit le nom ‘’Houègbo Guéyon’’ collé à cette localité jusqu’aujourd’hui. Un nom qui est resté et qui est devenu le panégyrique des hommes et femmes originaire de cette contrée, même dans leur immigration.


« Après avoir réglé ce différend, l’un des frères ‘’Yoho’’ décida de s’installer à Agon et donna naissance à Houègbo Agon. Quant à Avlamè, il décida de rester non loin de là où le pagne Gué a été enterré et prend le nom de « Avlamè », le troisième dit qu’il ira à Allada tandis que le dernier a pris la route pour Hogbonou (Actuel Porto-Novo) où devint le roi. Ils ont tous procréé et leurs enfants se sont multipliés par la suite. C’est à Avlamè que le conflit (houègbo) est réglé. Avlamè devint ainsi une divinité et son incarnation est toujours présente dans son domicile. Après leur mort, ils se sont tous enfouis dans le sol et sont tous devenus des divinités. Celui qui est allé à Allada devint Adjahouto, celui de Porto-Novo fut ‘’Tê’’.

Quant à celui de Houègbo, il devint ‘’Avlamè’’ et le dernier qui s’est réfugié à Agon devint ‘’Yoho’’. Houègbo avait un autre nom avant que les frères règlent leur conflit en ce lieu », nous raconte la source orale qui l’a appris aussi de ses aînés. « Tous ceux que j’ai cités sont issus dans entrailles de leur mère ‘’Yoho’’ qui est la plus grande divinité qui siège à Houègbo Agon. Avlamè décida de se loger là où le pagne de son défunt père a été enterré et devint un adepte de Vodoun. C’est ainsi que chacun a eu sa divinité et en a pris soin ». Ainsi dire, l’histoire de Houègbo reste jusqu’aujourd’hui, un panégyrique qui a migré dans la plupart des régions du sud du Bénin. Raison pour laquelle les Houègbo Guéyon sont un peu partout et se réclament de cette identité.

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