Les échéances électorales qui s’annoncent en janvier 2023 sont très importantes dans l’arène politique béninoise. Pour les partis qui soutiennent les actions du pouvoir en place, les dés sont déjà pipés et la victoire sera écrasante au terme du scrutin. L’opposition quant à elle voudrait en finir avec le parlement monocolore pour renouer avec les pratiques parlementaires dont a fait montre le pays depuis 32 ans, c’est à dire au lendemain de la conférence nationale. Les acteurs politiques de l’opposition béninoise ont-ils les moyens pour accomplir cette tâche herculéenne ?
» Les concertations sont en cours, les responsables des partis de l’opposition se rencontrent à divers niveaux, des équipes de réflexions sont constituées. Un travail est en cours de réalisation. Il faut que beaucoup de travail de couvent se fasse. Beaucoup de choses se font et se feront voir dans quelques semaines. La population sera satisfaite dans quelques semaines. », a confié Alain Adihou conseiller politique et membre du bureau politique national du parti FCBE à une radio locale dans le département de l’Atlantique. Il répond de ce fait à ces nombreux béninois qui s’interrogent déjà sur l’issue des prochaines joutes électorales pour l’opposition politique. Jadis exclue du processus électoral selon plusieurs acteurs et analystes politiques, l’opposition béninoise n’est pas autant visible sur le terrain que les partis qui soutiennent les actions du président Patrice Talon. Université de vacances par ici, cadre de concertation des élus par là où encore séance de réflexion sur la représentativité des femmes, les partis politiques proches du pouvoir ne perdent pas le temps.
Quant à l’opposition, les acteurs se cantonnent à des déclarations. « Ce qui se joue est sérieux et grave. Tout le processus électoral est balisé par la mouvance et il y a des dispositions légales qui balisent le chemin, les 10% à avoir par exemple. Même si du travail sérieux est fait sur le terrain par les partis de l’opposition, il faut qu’il y ait une surveillance totale, une vigilance à toute épreuve. Ce qui se joue pour les élections de 2023, c’est quelque chose de majeur tant à l’intérieur du pays qu’à l’international. Le président de la République a intérêt à ce que l’opposition aille au parlement. », a affirmé Alain Adihou.
Aucune merveille ne se produit ex nihilo. Pour que l’opposition aille au parlement, il n’y a pas de solution miracle. Il faut que les partis de l’opposition béninoise travaillent. Les dirigeants de cette opposition doivent donner à voir à la population qu’ils ont décidé de se mettre ensemble, de s’entendre, de taire leurs divisions. « À défaut d’oublier le passé, il faut savoir le dépasser, » enseigne un adage populaire. Pour la nation, il faut savoir dépasser les difficultés d’hier pour se mettre ensemble. La brouille entre les forces politiques de l’opposition sera bientôt conjuguée au passé, assure Alain Adihou. » Les dirigeants des partis politiques de l’opposition ont décidé de donner raison a peuple, ils se mettront ensemble dans le combat électoral qui arrive.
2023 si proche, si loin
2023 est dans quelques mois et beaucoup de choses vont se passer, du travail se fait et le parti FCBE à en croire Alain Adihou travaille à unifier les forces politiques de l’opposition. La tendance selon laquelle le chef de file propose et les alliés disposent est renversée par le conseiller, qui assure que tous se mettent ensemble. Il n’y a pas de prééminence, ni de primauté dans les réflexions et les décisions à indiqué ce dernier. L’opposition béninoise si elle souhaite remporter les législatives de 2023 et avoir des sièges au parlement, doit dépasser les rivalités engendrées par les égos et les logos. Car de son union dépendra la victoire. Wait and see !