Pas de discours solennel ni spécial. Qui l’eut cru ? Alors qu’on rêvait d’un format protocolaire de déclaration, Patrice Talon a pris tout le monde de court en lâchant le morceau là où on l’attendait le moins. Personne n’a vu venir qu’en fin de tournée présidentielle, il fera connaître « banalement » à Adjohoun cette décision qu’il a refusée de communiquer au magazine ‘’Jeune Afrique’’ et autour de laquelle le suspense a été longtemps entretenu. « Je serai candidat… » Bout de phrase attendu depuis fort longtemps. Et la suite de la phrase lève d’office le doute sur les ambitions du compétiteur-né : prolonger le mandat pour poursuivre la défense de la démocratie « (Je serai candidat) pour défendre la démocratie, nos libertés et la bonne gouvernance. Rien que pour rendre durable la bonne gouvernance jusqu’à ce qu’elle soit un acquis pour chacun et pour tous, je resterai dans la dynamique ».
Cette déclaration de candidature a fait tressaillir de joie des milliers de partisans qui réclamaient depuis peu « à genoux » le ‘’oui’’ au second mandat du chantre de la Rupture.
Le malheur des uns le bonheur des autres ! La présence dans la course de Patrice Talon casse à jamais le rêve de l’Opposition de prendre le pouvoir dès avril prochain. Comment peut-elle battre un Chef d’Etat aussi populaire comme on l’a vu lors de sa tournée présidentielle inédite dans les 77 communes du pays ? Plutôt que de voir dans cette candidature annoncée, un défi à eux lancé, les ténors de l’Opposition ont déjà commencé par étaler leur manque de sérieux à travers des sorties et commentaires insipides. Grave perte de temps face à un « ennemi » fin stratège ! En l’absence d’un plan sérieux pour contrecarrer la machine de la Mouvance, l’Opposition doit d’ores et déjà se préparer à « consommer » ce K.O retentissant que promet le cas d’en face