Et si le BR allait à l’école de l’UP?
Issus de l’ancienne école et triés sur le volet pour cofonder le parti Union progressiste (UP), ces acteurs expérimentés de la politique béninoise ont décidé de laisser la place à d’autres. Un fait qui intervient à quelques mois des législatives de 2023. Au sein de la presse locale et de biens d’observateurs de l’actualité politique nationale, ces démissions même si elles laisseraient de goût amer, elles auraient l’avantage de participer à la recomposition de la classe politique béninoise. Une pratique politique nouvelle au Bénin dont l’attractivité appelle à un simple copier-coller. Le Bloc Républicain, parti siamois à l’Union Progressiste devrait à tout le moins lui emboîter les pas.
Tout a commencé avec Maître Joseph Djogbénou qui a quitté ses fonctions de membre et de président de la Cour constitutionnelle du Bénin, le mardi 12 juillet. Une démission qui a surpris au Bénin d’autant qu’aucun signe avant coureur n’était perceptible. La veille de sa démission, l’avocat et professeur de droit qui présidait la Cour depuis 4 ans a été reçu par le chef de l’État, un tête-à-tête d’où n’a filtré aucun mot pour le public. Désormais hors de la Cour constitutionnelle, Joseph Djogbénou a été porté dans la même semaine à la tête de l’Union Progressiste. Il a remplacé à ce poste Bruno Amoussou, affublé du surnom de Renard de Djakotomey (sa commune d’origine) par certains dans la sphère politique béninoise. Nombre de pronostics ont été déjoués avec l’arrivée du Maître Joseph Djogbénou à la
Ce qui est valable pour l’UP, devrait l’être pour le BR
Si l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR), se revendiquent de la mouvance présidentielle. Les bonnes pratiques adoptées au sein de l’Union Progressiste pourraient également faire école au sein du Bloc républicain. Si la plupart des poids lourds ralliés de longue date du président Patrice Talon quitte la tête du parti majoritaire de la majorité, ceux de l’ancienne école qui ont trouvé refuge dans le Bloc Républicain peuvent faire pareil afin de laisser place aux plus jeunes. Dans le viseur se trouve le ministre Abdoulaye Bio Tchané, Robert Gbian, Adidjatou Mathys et bien d’autres qui ont déjà fait leur temps. Ils ont participé par le passé aux gouvernements successifs. On espère que les prochains jours seront décisifs pour le Bloc républicain qui a aussi besoin du sang neuf sa tête pour conduire sa liste pour les législatives de 2023.
Jerry Mensah