La lutte contre la Covid-19 sur le continent africain préoccupe le président français. Dans une interview accordée à Financial Times, un journal britannique, Emmanuel Macron a annoncé qu’il va plaider le cas des pays africains auprès des autres puissances du G7.
Ainsi, le président français a affirmé qu’il proposerait à ses partenaires du G7, d’allouer 3 à 5% de leurs doses de vaccins aux pays en développement, notamment en Afrique. En effet, les présidents des 07 pays les plus industrialisés de la planète, tiennent une conférence virtuelle ce vendredi 19 février 2021.
« Je dis : « transférons 3% ou 5% aujourd’hui des vaccins qu’on a en stock à l’Afrique », a d’abord affirmé Emmanuel Macron avant d’ajouter : « Cela n’a aucun impact sur le rythme de la stratégie vaccinale (dans les pays riches). Ça ne la ralentit pas d’un jour, compte tenu aujourd’hui de l’utilisation de nos doses », a-t-il ajouté. En dehors de cela, le
président français a dénoncé une inégalité « intolérable » dans l’accès au vaccin.
Pour le Chef de l’État français, la vaccination n’aura pas de résultats escomptés si tous les pays ne vaccinent pas instantanément. Il fustige « les prix exorbitants » auxquels sont vendus les vaccins aux pays africains. Pour lui, la situation actuelle où l’on vaccine massivement dans une partie du monde et quasiment pas dans une autre est « intolérable » et même dangereuse.
Selon ses propos, lutter efficacement contre la Covid-19, c’est « casser la courbe pandémique mondiale ». Pour ce fait, il propose qu’une forte pression soit mise sur les laboratoires afin qu’une quantité importante de vaccins soit produite. « Il faut mettre une très forte pression sur les grands laboratoires pharmaceutiques pour accroître la production de vaccins », a-t-il souhaité.
Toujours dans cette même dynamique, le président français a discuté avec les membres du bureau de l’Union africaine le mercredi 17 février 2021. L’objectif de cette rencontre est d’identifier les besoins sur le
continent africain. La séance s’est tenue par visioconférence et a connu la présence du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, de Macky Sall, du président congolais Félix Tshisekedi et des Comores Azali Assoumani. En plus de ces Chefs d’États, le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki et John Nkengasong, directeur pour l’Afrique des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) ont également participé à cette séance.
La France souhaite aider l’Afrique
Au cours de l’entretien accordé à Financial Times, Emmanuel Macron a affirmé que la France a déjà réservé 5% de ses doses pour l’Afrique: « Il s’agira soit de dons, soit de ventes à bas prix », a-t-il laissé entendre. Son objectif désormais, est de convaincre ses partenaires européens, mais aussi la Russie, la Chine et les Etats-Unis pour qu’ils viennent en aide à l’Afrique. « Nous espérons vivement que (…) les Etats-Unis montreront un engagement plus important, y compris financier dans le dispositif Covax, d’allocation de vaccins aux pays pauvres », a-t-il souhaité.
La prochaine étape cruciale pour Macron, sera désormais de réussir à convaincre les autres puissances mondiales pour qu’elles adhèrent à sa cause. A l’en croire, la chancelière Allemande, Angela Merkel, a déjà donné son aval pour l’accompagner.