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Consultation au service de gynécologie À Hôpital De Zone De Dassa-Zounmè : Un Calvaire Pour Les Femmes Enceintes

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(Des témoignages qui interpellent Talon et Hounkpatin)

Les usagers du centre de santé de Dassa-Zounmè, notamment les femmes enceintes, vivent le calvaire lors des consultations prénatales. Elles doivent d’abord se réveiller à quatre heures du matin pour pouvoir espérer se faire examiner par la sage-femme qui se rend disponible que deux fois dans la semaine bien qu’ayant été affecté définitivement dans ledit hôpital. Le mari de l’une des femmes enceintes, ayant subi des mauvais traitements, ne pouvant plus supporter ce qui se passe au sein de cet hôpital de zone s’est confié à notre rédaction.

A l’en croire, la sage femme dont on préfère taire le nom pour le moment ne reçoit que le lundi et le jeudi bien qu’ayant été définitivement affecté au niveau de l’hôpital de zone de Dassa-Zounmè, puisqu’avant l’affection, l’argument principal qui était servi aux usagers était qu’elle quittait Abomey pour celui de Dassa-Zounmè. Toujours selon le plaignant, pour rencontrer ladite sage-femme c’est la croix et la bannière.

‹‹ Quand vous voulez voir la gynécologue, si nous sommes dimanche et c’est le lundi vous voulez la voir, il faut aller passer la nuit à l’Hôpital. C’est-à-dire vous devez être là à 4h du matin sinon vous ne serez pas prise en compte parceque c’est uniquement dix à 15 personnes qu’elle reçoit par jour. Si une femme vient après on dit qu’il n’y a plus de place ou vous n’avez plus de numéro et pour prendre le numéro il faut l’acheter ou soit il faut lutter, mener une bataille avant de prendre un numéro donc nos femmes enceintes commencent à se bousculer très fort à l’hôpital avant de prendre un numéro si vous ne voulez pas l’acheter.››

‹‹L’autre chose, s’il arrivait que votre femme veut accoucher, les sages-femmes, oubien les agents qui doivent normalement s’occuper des femmes enceintes la laisse à table et commence à discuter dehors. Et pendant ce bon moment elles regardent l’heure et dit « toi tu as vu ton ventre comment c’est gros là, c’est à Abomey directement on va te défférer » et on déstabilise psychologiquement la femme et son mari. Juste après avoir dit cela, elles commencent à dire on doit t’opérer. Elles disent au mari « déposer nous cinquante mille et on va amener ta femme au bloc opératoire » alors que les sages-femmes savent très bien que la femme peut accoucher par voie basse mais elles prennent l’argent et après elles aident votre femme à se délivrer. Et après la délivrance par voie basse vous n’avez plus le droit de réclamer les cinq mille que vous avez déposé.››

‹‹Nos femmes enceintes ont des soucis. Même l’argent de consultation est versé main à main, dans les mains de la sage-femme sans un reçu ni vu ni connu sauf la femme enceinte et la gynécologue.››, a laissé entendre notre source. Il y a quelques jours, nous avons eu à dénoncer les mauvais traitements que subissent les femmes enceintes dans le centre de santé de Tori Avamè. Il est maintenant temps que les directeurs départementaux du ministère de la santé commencent par mener des enquêtes en vue de décourager les agents indélicats, notamment les sages-femmes auteurs des actes de nuisance et de corruption des usagers au niveau des centres publics de santé.

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