Cherté de la vie due à l’augmentation des impôts : Romuald Wadagni balaie du revers de la main ces accusations
Accusé à tort par bon nombre de Béninois à propos de la hausse des impôts depuis 2016, le gouvernement s’est défendu à travers son ministre des finances. Invité sur un débat télévisé sur la chaine nationale dimanche dernier, Romuald Wadagni n’est pas allé par quatre chemins avant de rejeter ces accusations.
A l’en croire, aucun impôt n’a augmenté depuis l’arrivé au pouvoir en 2016 de l’actuel régime : « La position du Gouvernement du président Patrice TALON depuis 2016 est de dire, nous allons simplifier l’administration fiscale. Nous allons limiter le nombre de prélèvement, élargir le nombre de contributeurs et ensuite baisser le montant des taxes. Si dans un pays il y a 100 personnes qui contribuent alors qu’il faut 1000, ces 100 personnes qui contribuent vont contribuer de façon peu ou pas assez significative pour faire face aux besoins. Si vous travaillez pour que tous ceux qui sont censés contribuer, contribuent, vous allez vous retrouver avec une assez de recettes fiscales et vous serez même en condition de baisser, a indiqué Romuald Wadagni.
Selon ses explications, le paiement des impôts a été élargi aux autres entreprises qui n’étaient pas dans les rangs. « En 2016, il y avait à peu près 16.000 contribuables. En 2021, nous avons autour de 25. 000 contribuables, donc pratiquement 40% de plus. Le taux d’impôts sur les sociétés 30% ça n’a pas augmenté. Donc on n’a pas augmenté le taux, il y a eu plus de personnes qui contribuent. Ce sont des personnes qui devraient payer qui ne payaient pas qu’on a progressivement amené vers le champ de la formalisation, le champ du respect de la loi », a laissé entendre le ministre des finances.
Des mesures d’allégements pour les entreprises
Les plaintes de plusieurs chefs d’entreprises ne sont pas fondées à en croire Romuald Wadagni. Selon ses explications, le gouvernement n’a pas instauré de nouvelles taxes mais a plutôt supprimé d’autres. « En 2016, nous avions 52 prélèvements. Aujourd’hui nous avons à peu près 34 prélèvements. Ça veut dire qu’en nombre, nous avons supprimé, réorganisé nos prélèvements qui existent au niveau du Bénin. Parmi les impôts, je prends la TVA, c’est l’impôt généralement payé par tous. Est-ce que vous savez qu’au Bénin, ce taux est à 18%? Il y a d’autres pays où c’est à 19, 20%. Ce taux de 18%, nous n’avons pas touché. Sur le riz, nous avons fait un abattement de 80% de TVA. Ce sont des mesures à voir », a laissé entendre le ministre des finances.