La situation qui prévaut dans nos Centres de santé n’est guère reluisante pour les usagers notamment les femmes enceintes. Dans une plainte qui est parvenue à notre rédaction, le sieur S.Z. a fait part des mauvais traitements qu’a subi sa femme lors des consultations prénatales par les filles de salle et les aides-soignantes. Ci-dessous son témoignage.
« Il y a quelques mois, mon épouse était enceinte et se rendait à la maternité (publique) de Tori Avamè pour ses consultations. Mais à chaque fois, elle ne se faisait consulter que par les filles de salle et aide-soignantes. Jamais la sage-femme ne s’est rendue disponible pour ses consultations. Et quand on exige à la rencontrer, les aides-soignantes ne tardaient pas à indisposer à travers des injures. La sage-femme ne vient au boulot qu’à l’heure qu’elle s’est définie elle-même. Finalement, mon épouse et moi avions fait l’option d’une clinique afin de limiter les dégâts puisqu’on ne pouvait pas continuer par permettre qu’elle se fasse consulter par des personnes non compétentes et non formées pour le métier.
Ce qui m’a fait mal et qui m’amène à vous écrire en ce moment, ce sont les faits que j’ai vécus hier toujours au centre de santé de Tori Avamè. Il y a quelques jours, mon épouse a accouché et nous nous sommes retournés à Tori Avamè pour la première vaccination de l’enfant mais grand a été notre regret de constater que nous avions été renvoyés par les mêmes agents de cette maternité. Elles (les aides soignantes) reprochent à mon épouse de n’avoir pas accouché dans leur maternité et donc, qu’elles n’admettront pas que l’enfant soit vacciné à la maternité de Tori Avamè. Des injures, des écarts de langage, jet du carnet de l’enfant au sol on aura tout vu. L’autre chose qui a retenu mon attention, c’est la nonchalance dans l’exercice de leur fonction dont elles font montre.
J’étais présent sur les lieux et je puis vous assurer que les agents commis à la vaccination des enfants n’ont installé leurs dispositifs que vers midi. Jusqu’à cette heure, les mamans étaient toujours assises à attendre leur arrivée. Certains parmi ces agents ont même brillé par leur retard et sont venus bien après 11heures. Un troisième fait, c’est cette dame qui était venue accoucher et qui pour faute de présence de la sage-femme s’est faite accouchée par les aides soignantes et filles de salle. Est-ce que la loi permet que des aides soignantes accouchent les femmes dans notre centre de santé publique ? C’est une question que je me pose. Voilà autant de chose qui se passent dans nos centres de santé publique dans un pays où des reformes touchent à tous les secteurs. Et pourtant, des agents de l’État continuent par défier l’autorité de l’État, traitent avec mépris les usagers, patients et femmes enceintes. Voilà des agents de l’État qui malmènent les patients dans nos centres de santé dans aucune peur et qui sont fiers de dire qu’en fin de mois, leurs salaires leur est garanti à la banque. Ces agents ne meritent-ils pas une bonne sanction afin de servir d’exemple pour les autres qui récidivent ? Ce sont là des faits vécus par moi même que je viens porter à votre connaissance. » Voilà en quelques lignes ce que vivent bon nombre d’usagers dans nos centres de santé.