Ces dernières années, la dame de fer de Rangoun a activement œuvré pour le retour et la consolidation de la démocratie en Birmanie en dépit de l’emprise excessive des militaires sur la vie politique nationale. De ce point de vue, elle a ému toute la communauté internationale, dont elle a le soutien et la grande sympathie. Mais d’aucuns estiment ces derniers jours, qu’elle a déçu. Aung San Suu Kyi pour cette frange d’observateurs, a corrompu les espoirs. Du coup, les avancées démocratiques, prometteuses après tant d’années de dictature, sont finalement toujours restées limitées. En conclusion, et c’est le moindre qu’on puisse dire, la dame de Rangoun a perdu son pari de la confiance accordée aux militaires. Toute l’émotion qu’elle a suscitée à travers le monde en tenant tête, il y a une dizaine d’années, à l’armée, au pouvoir en Birmanie depuis près de cinquante ans, laisse peu à peu place à un sentiment de gâchis et de rendez-vous manqué avec l’histoire. Dans le temps, sa détermination a été si puissante, sous une silhouette si frêle, qu’elle a fait plier les militaires. Pour sauver leur image ternie par la médiatisation de cette dame de cœur et de détermination, ils n’ont eu d’autre choix que d’ouvrir leur pays à une démocratisation mesurée. Toute chose compromise depuis la semaine écoulée du fait de la naïveté dont elle a fait preuve face à cette junte bien versatile et imprévisible.
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