L’ancien maire de la ville de Cotonou et ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo donne de la voix. Il a réagi à la candidature du président béninois, Patrice Talon pour la présidentielle du 11 avril 2021.
Dans une interview accordée au journal « L’Afrique en Marche », Nicéphore Soglo a fait le bilan du quinquennat de Patrice Talon qui s’achève. Il aborde la gouvernance actuelle au sommet de l’Etat. « Il a dit dans son serment le 06 avril 2016 qu’il fera de sa gouvernance, une exigence morale. Puis après, il fait le contraire, et prend ses désirs pour des réalités. Voilà une fois encore, les faiblesses majeures de son leadership. Et pour cela, on ne peut plus lui faire confiance », déplore l’ancien président Nicéphore Soglo. Et d’ajouter : « La quête d’un second mandat par Patrice Talon est la preuve qu’il a échoué. Il a qu’un seul mandat pour faire le job. S’il a eu toutes les institutions à sa solde, s’il a fait exiler des dizaines de compatriotes, s’il a fait arrêter des opposants, s’il a fait tailler sur mesure toutes les lois de la Répupourtant juré qu’il ne fera blique, s’il y a eu des morts à Cadjèhoun, Tchaourou, Savè…, il doit partir pour voir la pérennité de sa philosophie politique. Mais il est conscient que tout ce qu’il a fait durant cinq ans n’est qu’un château de cartes. »
A propos de la candidature de l’actuel président de la République, l’ancien président Soglo pense que Patrice Talon ne peut plus incarner une alternance crédible. « Il ne peut affronter de l’opposition après une assez dose d’injustice et de déferlement de violences et de crimes commis en 2019 », fait croire Nicéphore Soloyalement ses adversaires glo.
L’ancien président donne aussi son appréciation sur les travaux d’asphaltage, l’une des réalisations du gouvernement Talon brandie comme un trophée. « Le projet d’asphaltage a été réalisé à un prix onéreux. Tout ce qu’il a entamé dans ce pays a été fait à prix d’or. Il oublie que nous avons les références à l’international », dénonce Nicéphore Soglo selon qui « tout ce qu’il a fait durant cinq ans, n’est qu’un château de cartes ».