Le professeur de droit Joël Aïvo était face à la presse ce mardi 16 février 2021. Le constitutionaliste et candidat recalé à la prochaine élection présidentielle du 11 avril 2021, a fait l’état des lieux sur les problèmes, qui selon lui, ont régressé la démocratie béninoise.
À l’en croire, il s’agit de « Trois faits majeurs ». Pour le premier, Joël Aïvo évoque » L’élection législative de 2019 où le pouvoir a délibérément choisi d’éliminer de la compétition l’opposition et toutes les voix jugées dissonances », a-t-il fait savoir. Pour lui, « la mise en place d’un parlement monocolore dont dépend le sort de la République qui peut désormais voter des lois inspirées du pouvoir, notamment celles qui consolident ses intérêts et fragilisent ses adversaires fait reculer notre démocratie »
En ce qui concerne le deuxième facteur, le professeur de droit rappelle le « fameux dialogue tenu à cotonou en octobre 2019 d’où ont été exclus plusieurs partis d’opposition, la société civile, les confessions religieuses, les autorités traditionnelles et sous le prétexte duquel le gouvernement a préparé et mise en place plusieurs dispositions controversées aux fins du durcissement de la législation d’exclusion », a-t-il déploré.
Selon lui, ces faits ont portés atteintes à la démocratie béninoise. Le candidat recalé pour la prochaine élection présidentielle va plus loin en évoquant un troisième facteur qui concerne les lois votées. Selon ses propos, « les lois votées par l’Assemblée nationale et qui ont vidé cette élection présidentielle de deux principes cardinaux à savoir:
« L’anéantissement de la liberté des citoyens de se porter candidat et l’entrave au droit du peuple à choisir ses dirigeants constitue une atteinte grave à la démocratie béninoise.