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Après la sortie de Kaboré : Son parti trouve que sa liberté « n’est pas totale »

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L’ancien président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, qui avait été autorisé mercredi soir à rejoindre son domicile, « n’est pas en liberté totale », a soutenu son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), jeudi.

Mercredi soir, le gouvernement du Burkina Faso a informé l’opinion nationale, qu’après les concertations entamées il y a un peu plus de trois semaines avec l’ancien Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré « il a été décidé qu’il rejoigne ce mercredi 06 avril 2022 son domicile à Ouagadougou ».

« Toutefois, le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », a précisé le communiqué du porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo.

Le MPP « se félicite de cette décision et exprime sa gratitude à tous ceux et toutes celles tant au niveau national qu’au niveau international qui se sont mobilisés pour sa libération », a indiqué dans un communiqué le parti de Kaboré.

« Cependant, des constats que nous faisons, cette libération n’est pas totale dans la mesure où le Président subit toujours des restrictions de liberté », selon la même source.

La sécurité du domicile de Kaboré situé dans le quartier de la « Patte d’oie » à Ouagadougou est assurée par des militaires.

C’est dans ce domicile que l’ancien président a été conduit mercredi soir, selon plusieurs cadres de son parti.

En conséquence, le MPP a lancé un appel aux autorités de la transition à accéder aux différentes requêtes exigeant la libération sans condition du Président Roch Marc Christian Kaboré, rassurant l’ensemble de ses militants que « nous suivons avec beaucoup d’attention et de préoccupation ce dossier ».

Cette libération faisait partie des exigences de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) lors de son sommet extraordinaire tenu le 25 mars à Accra au Ghana.

Pour rappel, des militaires ont renversé le 24 janvier dernier l’ancien Président Roch Marc Christian Kaboré, jugeant que sa gestion de la situation sécuritaire était « inefficace ».

Une transition de trois ans a été amorcée avec le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba comme président et Albert Ouédraogo, comme Premier ministre.

La CEDEAO s’est dite « très préoccupée », par la durée de trois ans de la transition politique et a décidé de maintenir la suspension du pays de ses instances.

Elle a également demandé la finalisation d’un chronogramme acceptable de la transition au plus tard le 25 avril 2022 sous peine de sanctions économiques et financières.

Par ailleurs, elle a décidé de nommer un médiateur pour le Burkina Faso pour faciliter le dialogue entre toutes les parties prenantes et assurer une transition réussie.

Pour sa part, le président Damiba a déclaré vendredi dernier dans une adresse à la Nation que la durée de la transition pourrait être révisée si la situation sécuritaire s’améliorait.

Ce mercredi à l’issue du conseil des ministres, le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo a souligné que le Burkina Faso avait demandé l’accompagnement de la CEDEAO sur le plan humanitaire et sécuritaire.

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