Afrique: Projet d’expansion d’al-QaÏda vers le golfe du Guinée/ Le Bénin et la Côte d’Ivoire sous la menace
La France a révélé ce lundi 1 février la présence du groupe terroriste dans le Sahel. Un groupe qui selon elle, procède à l’envol de ses combattants en Côte d’Ivoire et au Bénin.
A.A.
«Le projet d’expansion d’al-Qaîda vers le golfe de Guinée a émergé lors d’une réunion des plus hauts chefs terroristes locaux en février 2020, qui préparait des opérations de grande ampleur », fait savoir le chef de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) française. Il a pour preuve des images d’une réunion, tenue en février 2020 qui rassemblait dans le centre du Mali les plus hauts responsables locaux de la centrale djihadiste. Pour lui, cette réunion a pour but de préparer des opérations de grande ampleur.
Le Bénin et la Côte d’Ivoire, évoqués par le patron du renseignement extérieur français, seraient pour l’heure plus des zones de refuge pour l’approvisionnement et le trafic de carburant. Des zones d’activités « transitoires et logistiques » donc plus que des zones d’implantations pérennes de katiba, pour l’instant.
En Côte d’Ivoire, depuis l’attaque de Grand Bassam et le raid de Kafolo, l’armée et la gendarmerie ont renforcé leurs dispositifs le long de la frontière, notamment en termes de mobilité et de renseignements, pour tenter d’empêcher les infiltrations et surveiller les mouvements suspects, explique le correspondant de Rfi à Abidjan, Pierre Pinto.
Pour le correspondant de Rfi au Bénin, Jean Luc Aplogan, aucune autorité ne s’est encore prononcée publiquement sur le sujet. Rappelons que le Bénin est confronté depuis mai 2019 à un défi sécuritaire suite au double enlèvement de ressortissants français et de l’assassinat de leur guide dans le parc de la Pendjari. Pour juguler la menace, l’armée de terre a déployé des centaines de soldats dans les parcs de la Pendjari et dans le parc W, à la frontière avec le Burkina et le Niger afin de patrouiller et d’escorter de hautes personnalités.