Le Bénin a accueilli lundi 11 avril la 16ème réunion des chefs des services de renseignements et de sécurité des pays membres de ‘’l’initiative d’Accra’’. Initiée dans le cadre d’une synergie d’action dans la lutte contre le terrorisme dans la sous-région ouest-africaine, la conférence des chefs des services de renseignements et de sécurité des pays confrontés à des attaques terroristes doit désormais dépassée l’étape des beaux discours.
Si l’initiative est déjà louable, il y a urgence d’agir car les terroristes ne cessent de frapper chaque jour tuant les paisibles populations et les forces de sécurité. Le Bénin a l’instar de ses voisins de la sous-région, notamment le Burkina et le Niger, ne cesse de déplorer des pertes en vie humaine depuis que ces terroristes ont commencé à frapper à nos portes. Lundi dernier au moment où la conférence des chefs des services de renseignements et de sécurité des pays membres de ‘’l’initiative d’Accra’’ se tient à Cotonou, des terroristes ont frappé dans le nord Bénin, notamment dans le parc Pendjari.
Un véhicule militaire a sauté sur une mine faisant cinq morts dans le rang des hommes en uniformes. Au moins une dizaine de militaires béninois sont déjà morts dans ces attaques terroristes. Si jusque-là, la lutte contre le terrorisme a été confiée en majorité à des forces de défense étrangères, les résultats sont là et les civils ne cessent de mourir sous les assauts des terroristes dans les pays où elles opèrent. Le cas du Burkina Faso en est un exemple.
Le Mali, également confronté à la barbarie des terroristes malgré la présence de la force Barkhane, est finalement allé au divorce avec son lot de guerre diplomatique entre la France et le régime d’Assimi Goita.
Se réunir pour parler de la lutte contre le terrorisme c’est bien, mais au-delà des beaux discours, des actes concrets doivent être posés et en urgence car beaucoup de civils et des hommes en uniformes périssent faute d’une vraie politique de riposte contre le terrorisme entre ces Etats membres.