Les législatives de Janvier 2023 approchent à grands pas. Les préparatifs vont bon train au sein des partis politiques désireux de participer à ces joutes électorales. Mais force est de constater que certaines personnalités, se réclamant de la Mouvance, au lieu d’œuvrer au sein de leurs formations politiques pour assoir ses bases dans leur circonscription, se livrent à la sale besogne de débauchage d’élus d’autres partis politiques.
À Akpro-Missérété, dans la 20ème circonscription électorale, c’est encore des militants FCBE qui sont la cible du Bloc Républicain, l’un des formations politiques soutenant le président Patrice Talon. Sous l’influence du député Mathias Kouwanou, plusieurs militants FCBE et PRD ont démissionné de leurs partis pour rallier le camp de la mouvance. Cette pratique qui s’observe depuis quelques temps, dont certains caciques du régime actuel en font leurs choux gras mérite qu’on n’y siffle la fin.
Le président Patrice Talon, dès son arrivée au pouvoir en 2016, a très tôt planté le décor en annonçant un assainissement complet du paysage politique Béninois. S’en est suivie la réforme du système partisan renforcée par la charte des partis politiques. Mais quelques années après l’adoption de ces nouveaux textes, l’espoir suscité par ce changement de paradigme politique, a vite laissé place à de vielles pratiques politiques. Des élus communaux de la Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) ont été débauchés au profit du Bloc Républicain dans plusieurs communes du septentrion. Le même phénomène s’observe également à Akpro-Missérété dans la 20e circonscription électorale, où des militants de la FCBE et du Parti du Renouveau Démocratique (PRD) ont été débauchés pour rejoindre les rangs de la mouvance.
Si le président Patrice Talon a consacré une partie de son premier mandat à régler les questions de transhumance politique à travers la réforme du système partisan, sur le terrain, les acteurs politiques ne sont pas encore prêts à rompre avec les vieilles habitudes.