Le président Patrice Talon était face à la représentation nationale le 29 décembre 2020. A l’occasion, il a délivré son dernier discours sur l’état de la Nation pour le compte de son premier quinquennat. Quelques jours après, le porte-parole du gouvernement béninois était l’invité de l’émission “Diagonale” de la télévision Bi News. Devant micro et caméras, Alain Orounla a décrypté le discours du Chef de l’État qui suscite des interrogations et déchaîne les passions au sein de la classe politique.
Alexis A.
Justifiant le mutisme du président Talon sur les revendications de l’opposition relativement à la présidentielle d’avril 2021, le ministre de la communication et de la poste a laissé entendre que: <<Ce n’est pas la queue qui remue le chien. Le président de la République a été élu pour dérouler un programme. Je crois qu’il est plus utile qu’il se concentre sur la reddition de compte, sur le compte rendu de l’exécution de ce programme. Ce qui a été exécuté en vingt-deux minutes. Il n’y a pas de place à la distraction, à la divagation>>, a-t-il laissé entendre.
<<Puisque les discours que vous attribuez à l’opposition sont des discours qui ne portent pas sur les questions fondamentales, sur les questions qui intéressent véritablement le peuple béninois qui a compris que l’exécution de ce programme l’a sorti de la précarité, l’a sorti de la misère, l’a sorti de la pauvreté, l’a sorti de la mystification. Donc, on n’a pas besoin de gloser ni d’utiliser une rhétorique barbante pour exprimer ces choses simples que l’on peut toucher du doigt », a expliqué Alain Orounla.
D’ailleurs sur ce point, Alain Orounla a souligné qu’il s’agit d’« une rhétorique récurrente » de l’opposition béninoise qui estime qu’on serait dans le recul des acquis démocratique.
Pour Alain Orounla, c’est une question d’interprétation de point de vue. Car pour le ministre porte-parole du gouvernement, « la majorité des acteurs politiques reconnaissent que, non seulement, nos acquis démocratiques n’ont pas été réduits mais ils ont été consolidés, ils ont été réformés, ils ont été réajustés pour permettre l’arrimage de notre pays au développement ».