Les Violences Basées sur le Genre (VBG) préoccupent l’Organisation Non Gouvernementale Famille, Nutrition et Développement (ONG- FND). A l’occasion de la Journée Internationale des droits de la Femme (JIF) 2023, elle a réuni les professionnelles des médias pour évoquer le sujet. C’était au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu le samedi 11 mars à la salle 3EL sise à Abomey Calavi.
Informer les hommes des médias sur les enjeux et les acteurs intervenant dans la protection des filles et des femmes au Bénin. C’est à cette tâche que répond la présente rencontre initiée par l’ONG FND et ses partenaires, dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme (JIF 2023). A en croire, Hélèna Capo-Chichi, présidente de ladite ONG, « l’utilisation des réseaux sociaux et autres moyens de communication électronique contribue aussi à la survenance des violences dont les filles et les femmes font l’objet ».
Cette pratique a connu une recrudescence au Bénin et en particulier dans la commune d’Abomey-Calavi ces dernières années à en croire les statistiques émis par le comité communal de protection de l’enfant d’Abomey calavi et l’Observatoire de la famille, de la femme et de l’enfant.
Ainsi, 59% des femmes âgées de 15 ans et plus au Bénin sont souvent victime des VBG. Rien que dans la commune d’Abomey-Calavi, 26 cas de viol sur mineurs âgés de 4 à 15 ans fut recensés de janvier à septembre 2021.
Par ailleurs, 12 cas de violences sexistes en ligne dont la majorité des victimes sont des étudiantes furent également recensés par l’ONG.
Cependant, il s’avère nécessaire, selon la présidente de l’ONG- FND, de protéger les droits des filles et des femmes en général et surtout dans les espaces numériques.
Les dispositions légales de lutte présentées aux hommes des médias
Abondant dans le même sens, le psychologue, clinicien et Juriste Igor Agbannoussou, a présenté les dispositions légales, les procédures et les acteurs impliqués dans la protection des droits des femmes.
Selon ce dernier, la loi n°2017-20 du 20 avril 2018 portant code du numérique, est l’une des dispositions légales sur laquelle se base toute intervention en matière de répressions des VBG en lignes. Il va plus loin en donnant quelques structures auxquelles on peut fait recours dans ces cas, tels que : l’Office Central de Répression de la Cybercriminalité (OCRC) sise à Ganhi, la Brigade des mœurs sise à Agla, ou bien encore les Ong spécialisées dans la prise en charge des cas de VBG quel soit en ligne ou non.
Par ailleurs, les communicateurs n’ont pas manqué d’exhorter les hommes des médias sur la sensibilisation autour des VBG en vue d’une synergie d’action pour l’amélioration de la situation des filles et des femmes et la progression de leurs droits dans notre pays le Bénin.
ONG-FND, plus que jamais engagée
Faut-il le notifier, l’ONG-FND qui a son siège dans l’arrondissement d’Akassato, a déjà enregistré plusieurs cas de VBG dont les filles et femmes sont victimes. Elle œuvre depuis des années avec ses partenaires, dans la prise en charge psychosociale des victimes. Mais aussi, sur la sensibilisation et l’éducation sur les VBG au Bénin. De même, elle se réfère aux structures adéquates pour les volets judiciaires des dossiers des victimes. Et ce, afin que ces derniers puissent obtenir justice.
Par ses actions, l’ONG-FND dirigée par Hélèna Capo-Chichi, apporte son grain de sel à ce combat qui est de plus en plus valorisé. Elle est soutenue par des partenaires, notamment le Réseau des féministes, Engenderhealth et l’ambassade des pays bas.