A deux ans de la fin de son mandat le président sénégalais Macky Sall entretient le flou sur son départ du pouvoir. Avant la fin de son deuxième et dernier mandat en 2024 des voix s’élèvent déjà pour l’amener à se prononcer sur sa position.
Le chef de l’Etat entretient le flou sur ses intentions pour 2024, alors que la Constitution stipule qu’un président ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs. Jeudi 27 octobre 2022, des organisations sénégalaises de défense de la démocratie ont pressé le président Macky Sall de dissiper le doute et de déclarer ouvertement qu’il ne briguerait pas sa propre succession en 2024, candidature susceptible selon elles de semer le « chaos ».
Dans une déclaration commune, elles invitent le président à éviter tout forcing pour un troisième mandat ce qui pourrait avoir des conséquences « particulièrement tragiques » pour le pays. « Pour nous éviter une telle catastrophe dont les conséquences pourraient être encore plus dramatiques que le bilan de 2012, nous vous invitons, monsieur le président, à faire une déclaration ouverte pour lever toute équivoque », écrivent-elles, ajoutant : « La limitation des mandats à deux est sans équivoque et définitivement ancrée dans la loi fondamentale. » Elles invoquent les déclarations et les engagements pris par le passé, verbalement ou par écrit, par Macky Sall lui-même.
Pour rappel, un certain nombre de voix s’élèvent dans le camp présidentiel pour défendre l’idée d’un troisième mandat en invoquant la révision constitutionnelle de 2016, qui remettrait les compteurs à zéro d’après eux.