Expulsion du porte-parole de la MINUSMA de Bamako : Après Joël Meyer, Olivier Salgado subit la colère de Goita
Point de répit pour tout manipulateur étrangers au Mali. Ils seront mangés tout crus par le prédateur Goita. Mercredi 20 juillet, Olivier Salgado, porte-parole de la MINUSMA, très zélé dans la manipulation en a fait les frais. Il a été chassé du pays par les autorités maliennes qui l’accusaient d’être auteur de « publications tendancieuses et inacceptables ». La porte de sortie lui est indiquée dans les prochaines 72h.
« L’intéressé a déclaré sans aucune preuve que les autorités maliennes auraient été préalablement informées de l’arrivée des 49 militaires ivoiriens par vol civil », a dénoncé le gouvernement malien. Il s’agit de la goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans l’affaire de tentative de déstabilisation de l’Etat malien qui oppose la junte au pouvoir à l’Etat ivoirien. La tension est palpable entre les deux pays depuis l’arrestation de 49 soldats ivoiriens sans ordre de mission à l’aéroport de Bamako. Ils sont accusés par les autorités maliennes d’être des mercenaires envoyés par Abidjan pour faire tomber le régime de Bamako.
En expulsant le porte-parole de l’organisation onusienne qui tente vaille que vaille de camoufler l’affaire, la junte militaire dirigée par Assimi Goita, envoie à nouveau à ces partenaires africains et étrangers un signal fort de fermeté. Désormais, plus rien ne sera plus comme avant. Le Mali longtemps assiégé par des opérations militaires, notamment Barkhane, Takuba et celles de la MINUSMA, ne voit plus d’un bon œil la violation constante de sa souveraineté en tant qu’Etat. Et depuis sa prise de pouvoir suite à une succession de deux coups d’Etat, le Colonel Assimi Goita, un panafricaniste bon teint, s’est inscrit dans une nouvelle méthode de gouvernance. Moulé dans l’ancien système quand il était encore chef de commandement de l’une des unités de l’armée malienne, l’actuel homme fort du Mali a certainement vu les tares du système de défense instauré par la France pour combattre le Djihadisme dans son pays.
En expulsant le porte-parole de la MINUSMA, une organisation d’ailleurs instaurée sous l’initiative de la France pour assurer la sécurité au Mali et combattre le terrorisme, le président malien est resté fidèle à sa ligne de conduite : défendre la souveraineté du mali quoi qu’il en coute. Engagé dans un bras de fer avec les Casques bleus de cette organisation onusienne, dont les rotations ont été suspendues jusqu’à nouvelle ordre, l’expulsion d’Olivier Salgado n’est pas sans rappeler celle, en janvier dernier, de l’ambassadeur français Joël Meyer. En pleine crise diplomatique avec Paris, les autorités maliennes avaient donné soixante-douze heures au diplomate pour quitter le pays.