Au moins 43 personnes dont des civils et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs de l’armée burkinabè), ont été tuées samedi, dans trois attaques attribuées aux groupes armés terroristes dans les provinces de l’Oudalan (Sahel) et la Kompienga (Est), a-t-on appris dimanche, de sources concordantes.
Samedi, 5 supplétifs de l’armée et un civil ont été tués dans une embuscade entre la localité de Salmossi et de Markoye dans la province de l’Oudalan (Sahel) a rapporté la plateforme de suivi des attaques terroristes « Sahel Sécurity ».
Cette attaque a été rapportée également par la presse locale, dont le média en ligne « Infowakat.net » qui a ajouté qu’une deuxième attaque s’est déroulée le même jour dans la localité de Guessel faisant 8 morts dans les rangs des supplétifs de l’armée et 12 morts parmi les civils.
Une troisième attaque contre un convoi de civils escorté par les supplétifs a été enregistrée dans la localité Namouyouri dans la province de la Kompienga (Est) à la frontière avec le Benin, indique « Sahel Security ».
« L’heure est grave dans la Kompienga. 17 personnes dont trois supplétifs de l’armée et une femme, ont été tuées après une attaque qui a visé une partie de la population de Tambarga (Madjoari) alors qu’elle se rendait à Namouyouri pour cueillir des mangues pour se nourrir », a écrit Bassirou Badjo ressortissant de la localité et par ailleurs travailleur de l’action sociale.
Dans la nuit de samedi à dimanche, une attaque simultanée a visé la gendarmerie et la police de Faramana dans la province des Hauts-Bassins (Ouest) à la frontière avec le Mali, avec pour bilan deux gendarmes blessés, un véhicule incendié et des dégâts importants, selon les médias locaux. Aucune de ces attaques n’a été revendiquée dimanche, jusqu’à 13H 30 GMT. Les autorités n’ont pas encore communiqué sur ces incidents.
Depuis 2015, plusieurs localités du Burkina Faso sont en proie aux attaques terroristes ayant fait plus de 2000 morts civils et militaires et plus de 1,8 million de déplacés internes, selon les autorités.
Lundi dernier, le ministère en charge de l’Education a annoncé qu’à la date du 30 avril 2022, le nombre d’établissements fermés pour cause d’insécurité est passé de 3 664 à 4 148, soit une hausse de 484 structures éducatives en un mois. Ces fermetures touchent environ 16,52 % des structures éducatives du Burkina Faso contre 14,60 % au mois de mars 2022, selon la même source.