Qui a conseillé David Koffi Aza de rentrer en politique ? A-t-il consulté le Fâ à ce sujet? Si oui, quels sont les signes qui ont été révélés? Bien malin qui trouverait réponse à ces interrogations si ce n’est l’intéressé lui-même. Après plus d’une vingtaine d’années dans les pratiques endogènes et l’édification de la personne humaine à travers les principes du Fâ, David Koffi Aza a décidé de plonger dans l’univers impitoyable de la politique Béninoise à la veille du lancement de la course au parlement.
Le président de la Confédération Nationale des Cultes endogènes du Bénin, le professeur David Koffi Aza a adhéré au parti Moele-Bénin de Jacques Ayadji. L’adhésion a été faite dans l’après-midi du lundi 9 mai 2022 dernier à Abomey-Calavi, dans les locaux de la place des fêtes AMEN. Une adhésion qui a surpris plus d’un.
Même si la vision de l’homme est de promouvoir une synergie entre la tradition et la politique pour le développement du Bénin, il n’en demeure pas moins que son acte a suscité assez de commentaires et de diverses insinuations. Dans certains milieux intellectuels et cercles de réflexion fermés, l’on scrute, l’on jette de regard passéiste sur le parcours de l’homme. Bref, un diagnostic sans complaisance de ses relations non affichées avec des acteurs.
L’univers de la politique est un univers impitoyable qui ne rime pas forcément avec les principes du Fâ qui recommandent la tolérance, la vérité, la probité et la patience. En décidant de faire son entrée dans la sphère politique béninoise, David Koffi Aza met en danger les consultations de Tofâ taxées de politiques par un courant de pensée assez répandu qui estiment qu’elles sont dirigées. On comprend aisément que par cet acte, le prêtre Fâ veut susciter une mobilisation des politiciens en leur faisant mieux apprécier les nouvelles chances qu’il peut offrir au Bénin à l’aune des réformes politiques en cours.
À preuve, l’homme dit opter pour une politique qui reflète les bonnes valeurs d’éthique et de morale. Des valeurs qui permettent d’avoir une conscience tranquille en menant une politique dépourvue de toute souillure. « Je veux servir autrement, je ne quitte pas la mission citoyenne endogène, je veux plus me mettre au service de nous-même. Et porter plus haut vos aspirations profondes et légitimes ».
Il est communément admis par nombre d’observateurs que la politique sous nos cieux, est une cage aux fauves. On espère que David Koffi Aza s’est fortement préparé pour faire aux mesquineries politiques et aux coups bas qui sont fréquents dans ce marigot assez dangereux dans lequel il a décidé de nager.