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Liberté de la presse : Le Bénin très, très mal classé

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Le Bénin occupe la 121e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2022 rendu public, ce mardi, par l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF). Le Bénin perd 7 places dans le classement 2022 de RSF. Ce rapport annuel classe le Bénin à la 121ème place. Le pays a dégringolé de 7 places par rapport au classement de 2021.

Sur 180 pays évalués, le Bénin occupe la 121ème place, derrière la Jordanie pour le compte du classement 2022 de la liberté de la presse dans le monde. Selon les chiffres de RSF, le Bénin est en régression. 121ème avec un score de 48.39, contre 114ème avec un score de 61.82 en 2021, cela correspondant à 7 places perdues.

Le premier meilleur score du Bénin dans ce classement date de 2014. Le pays s’était positionné à la 75è place. Le Bénin a connu une chute progressive, avec une constance entre 2016 et 2017. En 2020, le Bénin avait été classé 113e et 114ème en 2021.

Les indicateurs de RSF

Les indicateurs de RSF sont entre autres liés au : contexte politique, cadre légal, contexte économique, contexte socioculturel et sécurité. Ils sont évalués sur la base d’un relevé quantitatif des exactions commises à l’encontre des journalistes et des médias, ainsi que d’une étude qualitative fondée sur les réponses de centaines d’experts de la liberté de la presse sélectionnés par RSF (journalistes, universitaires, défenseurs des droits humains) à 123 questions. Le questionnaire a été actualisé afin de mieux prendre en compte certains enjeux, notamment liés à la numérisation des médias.

A la lumière des travaux, RSF définit la liberté de la presse comme “la possibilité effective pour les journalistes, en tant qu’individus et en tant que collectifs, de sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt général, indépendamment des interférences politiques, économiques, légales et sociales, et sans menaces pour leur sécurité physique et mentale”.

488 journalistes ont été emprisonnés entre 2020 et 2021

Le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse sert à rappeler aux gouvernements la nécessité de respecter leur engagement en faveur de la liberté de la presse et constitue également une journée de réflexion pour les professionnels des médias sur les questions relatives à la liberté de la presse et à l’éthique professionnelle. Tout aussi importante, la Journée mondiale de la liberté de la presse est une journée de soutien aux médias qui sont des cibles pour la restriction ou l’abolition de la liberté de la presse. C’est aussi une journée de commémoration pour les journalistes qui ont perdu la vie dans la poursuite d’une histoire.
La « criminalisation dans certains pays du monde de la publication des “fausses informations” en lien avec la maladie en punissant les auteurs des publications de peines de prison », a contribué à l’affaiblissement de l’indépendance des journalistes, note Reporters sans Frontières dans un récent rapport.

L’organisation observe par ailleurs que 488 journalistes ont été emprisonnés entre 2020 et 2021. Ce qui fait de l’Afrique le continent le plus dur vis-à-vis des journalistes.

Si la pandémie a contribué à la dégradation des conditions des journalistes sur le continent africain, elle n’en est toutefois pas la seule raison.

L’instabilité politique, la couverture dans les zones de conflits ou les périodes électorales ont constitué également des facteurs aggravants qui ont pesé sur l’indépendance des journalistes africains.

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