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5ans de transition au Mali contre 3 ans au Burkina

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Damiba testé négatif au variant Goïta

Si le Burkina a été atteint par la première vague du virus Goïta qui constitue le coup d’État, le pays des hommes intègres a essayé de résister à la deuxième forme du virus, à savoir la durée de la transition. A l’issue des assises nationales tenues le lundi 28 février 2022, à Ouagadougou, au petit matin du 1er mars 2022, il a été décidé une durée de trois ans de transition pour permettre à la junte au pouvoir qui a renversé le président Roch Kaboré, le 24 janvier dernier de dérouler son agenda. Une décision qui est à l’opposé de celle de la junte malienne, qui après 18 mois de transition réclame une transition de cinq (05) ans. Ce qui fait un mandat constitutionnel aux Etats Unis, au Ghana et dans plusieurs pays de la sous région. Goïta et ses hommes ont argué de la refondation de l’Etat et de la sécurisation du territoire. Tâches qui devraient revenir à un pouvoir démocratiquement élu. Le délai donné à Goïta est arrivé à expiration depuis le 27 février dernier, mais il n’y a rien de nouveau sous le soleil de Bamako. La délégation de la Cédéao lors de sa dernière réunion avec la junte n’a pas pu obtenir une date pour la transition. Le colonel Assimi Goïta et ses hommes sont restés dans leur posture. Celle du balayeur qui après avoir balayé la maison la trouve trop propre pour la quitter.

La transition au Burkina Faso s’étalera sur une durée de 36 mois soit trois ans. C’est ce qui a été arrêté à la suite des assises nationales du lundi 28 février 2022.

Egalement, il a été retenu que le nombre de ministres n’excèdera pas 25, contre les 20 qu’avait proposés le comité technique. 71 membres composeront l’Assemblée législative de la Transition, au lieu de 51 et leur mandat ne sera pas gratuit comme cela était le cas dans le projet de la Charte de la transition.

Il ressort de la Charte signée par le président, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, que les partis politiques auront huit sièges à l’Assemblée, soit deux membres de l’ex-Chef de file de l’opposition politique (CFOP), deux membres de l’ex-majorité, deux membres de l’opposition non affiliée et deux pour les autres partis.

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